Doudounes : quel est l’impact écologique des plumes ?

Doudounes : quel est l’impact écologique des plumes ?

Le duvet est la couche de plumes fines sur le ventre et le dessous de l’aile de l’animal. Il représente 10% du pelage de l’animal et il est souvent vendu à un prix élevé à cause de sa rareté. En contraste, la plume est répandue sur tout le corps. Elle est plus lourde et emmagasine moins de chaleur.

Les deux permettent néanmoins une thermorégulation importante car ils sont faits pour protéger l’animal contre le froid et l’humidité. Cela apporte donc beaucoup de confort ! La plume permet donc une bonne isolation thermique et a un pouvoir gonflant, elle garde sa légèreté tout en étant respirante. En revanche, le duvet est plus isolant que la plume grâce à sa structure.

Quel impact ?

Près de 80% de la production mondiale de cette matière provient de Chine, suivi de la Pologne et de la Hongrie. Nous savons déjà que l’élevage est très énergivore. L’élevage de volaille ne fait pas exception à la règle : entre le chauffage, l’électricité, la ventilation, c’est une activité qui a besoin de beaucoup d’énergie. En plus de cela, le bilan carbone est encore plus élevé à cause des trajets de Chine à d’autres pays où sont cousus les produits (doudounes, couettes, oreillers…). En rajoutant les trajets de livraisons vers les clients, à un rythme de fast fashion, cela commence à faire beaucoup ! Donc, récupérer les plumes et duvets de volailles françaises (au lieu de se déplacer en Chine) nous aiderait à diminuer ce bilan carbone ! Nous disposons en plus de plusieurs labels français qui s’assurent que les animaux sont élevés en plein air dans le respect des réglementations et de l’environnement (comme le Label Rouge). En plus, le duvet et les plumes restent plus écolos que le synthétique. Une étude de commandée par le Bureau international du duvet et de la plume (IDFB), a confirmé que le duvet naturel a 18 fois moins d’impact sur le réchauffement climatique que le rembourrage en polyester. Par tonne, le duvet a des impacts de 85% à 97% inférieurs à ceux du polyester dans toutes les catégories d'impact analysées (santé humaine, écosystèmes, ressources, demande énergétique cumulative et changement climatique). En revanche, les associations d’animaux ont donné l’alarme sur les techniques de plumage qui sont parfois violentes et les mauvaises conditions de vie des oiseaux, qui vont souvent de pair avec l’élevage intensif…Certains recherchent donc des matériaux qui ne dépendent pas de l’élevage.

Titre de l'image

Quelles alternatives ?

Plusieurs alternatives commencent à émerger : La marque Pangaia a crée une doudoune rembourrée avec des fleurs séchées et des biopolymères de mais biodégradable. Cette option, qui reste très chaude et légère, est une bonne alternative à la pollution causée par l’élevage ! La culture de mais est encadrée par une ONG (organisation non gouvernementale). La marque Moncler a aussi créé un produit écoresponsable : une doudoune à empreinte carbone neutre. Le tissu, la doublure, la fermeture éclair et les boutons sont obtenus grâce aux graines de ricin. Cette culture nécessite très peu d’eau et elle peut être obtenue sans OGM. C’est une fibre renouvelable et écologique ! En plus, la marque compense ses émissions de CO2 en adhérant a des projets de plantage d’arbres pour préserver l’Amazonie. Nous espérons que cet article vous a éclairé sur cette matière !

N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour être prévenus lorsque nous sortirons notre prochain article !