La soie : zoom sur un tissu ancestral
C’est l’une des plus vielles matières à être utilisée, comme le lin dont nous avions parlé un peu plus tôt. Les premières traces de ce textile datent de 3000 avant JC ! Sa méthode de fabrication était gardée secrète par la Chine et s’est peu à peu démocratisée en occident grâce aux Routes de la soie. C’est maintenant un tissu commercialisé dans le monde entier, pour notre grand plaisir !
Douce et soyeuse, la soie a une bonne absorption de l’humidité, et a des propriétés thermorégulatrices. Mais quel est son impact sur notre planète ?
Impact écologique
La soie est un matériau biologique produit par des insectes : les vers à soie (qui sont en fait des chenilles !). Ils sont d’abord nourris de feuilles de mûrier blanc, puis tués. Les fils de soie proviennent du cocon qu’ils fabriquent lorsqu’elles se transforment en papillon.
Ce type de culture a besoin d’importantes quantités d’eau, à la fois pour la croissance des muriers et pour le traitement des cocons. A la fin de la transformation, le traitement chimique pour dissoudre la séricine (l’une des protéines de la soie) entraine la pollution de l’environnement en se dispersant dans l’eau.
C’est aussi un type d’agriculture qui consomme beaucoup d’énergie (pour maintenir la culture au bon taux humidité et à la bonne température) et beaucoup de produits chimiques. L’usage de pesticides, d’engrais et d’antibiotiques est répandu afin d’améliorer la santé des vers pour être plus profitable.
Mais en dehors de problèmes écologiques, la soie pose aussi des problèmes éthiques, car la culture de la soie est critiquée pour sa cruauté. Pour récupérer les fils de soie, les travailleurs ébouillantent les larves, ou les affament. Selon PETA, 3 000 vers à soie produisent environ 500g de soie. Donc 10 000 vers sont nécessaires pour produire un sari en soie.
En plus de cela, les travailleurs sont parfois des enfants et ont de mauvaises conditions de travail.
Quelles solutions existent ?
La soie est biodégradable, et peut se recycler mécaniquement en effilochant le produit pour en recréer un autre. C’est un procédé identique à celui de la laine dont nous avions parlé dans notre article précédent !
En plus de ça, les labels possèdent souvent des critères écologiques ET éthiques. Vous pouvez donc être sûr que de la soie labélisée GOTS, par exemple, a un faible impact sur l’environnement et protège les travailleurs.
Il existe aussi un type de soie, la Ahimsa Silk ou Peace Silk, où on laisse éclore les cocons et on fait de petites entailles pour laisser les vers s’épanouir. C’est une méthode cruelty free, sans engrais et sans produits chimiques ! Le mot « Ahimsa » veut dire « non-violence » en Sanskrit. C’est un principe important dans le bouddhisme, le jaïnisme et l’hindouisme, qui demande de ne pas nuire à tout être vivant. Ghandi l’utilisait par exemple en politique, avec sa désobéissance passive face aux britanniques.
Le Lenpur est également une solution plus écologique, car c’est un tissu soyeux et brillant composé à partir de branche de pin blanc. Le tissu est issu de bois élagués, donc de branches coupées pour rendre l’arbre plus fort, ce qui évite la déforestation. C’est donc une très bonne alternative à la soie !
On espère que ces solutions vous aideront à consommer de façon plus écoresponsable !! Et bien sûr, restez connectés pour découvrir nos futurs articles sur les différents textiles du marché.
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