Episode 1 : Le point de départ
Raconter mon parcours, cela me permet d’expliquer comment sont nées Les minettes en goguette.
Le jour où mon médecin m’a annoncée le cancer du sein, c’est comme si le temps s’était arrêté, l’espace d’un instant. Comme un coup violent qui te coupe le souffle...
Et là, je me suis dis : tu as 2 options, soit tu lâches l’affaire et tu vois tout en noir, soit tu positives et tu vas guérir.
Une fois le diagnostic posé, il a fallu compléter les examens pour valider que le cancer ne se balade pas ailleurs, encore un moment où tu es dans l’attente avec une boule au ventre.
Puis, rencontrer l’oncologue (un grand MERCI à Cédric & Valérie, qui m’ont accompagnée ce jour-là). Un conseil : n’y allez pas seule, premièrement pour le soutien, mais aussi parce qu’il y a toujours un moment où on n’écoute plus ce que le médecin nous dit, on est dans ses pensées, ses doutes, ses peurs ...
L’oncologue m’a donnée les 2 options possibles et m'a fait rencontrer la chirurgienne esthétique pour m’aider à prendre ma décision. Pour ma part, ça a été le choix de la mastectomie, je voulais être sûre d'être débarrassée de ce cancer. Choix douloureux, parce qu’il a fallu que je fasse le deuil de mon sein, de mon corps d’avant (et à ce moment-là, je n’imaginais pas à quel point ce n’était que le début des changements corporels), le deuil de ma féminité d’alors..
Et c’est aussi un choix très personnel, je pense qu’il faut prendre les avis des médecins et faire son propre choix. Parce que c’est mon corps, c’est moi qui choisit (si j’ai la chance d’avoir plusieurs options, bien sûr).
Une fois l’opération et l’ablation réalisées, un nouveau cheminement commence, parce que, maintenant c’est concret. Les premiers jours, j’étais un peu sonnée, car avec le pansement, le drain, le redon, l’infirmière qui vient me faire les soins, tout est un peu abstrait. Puis, j’ai enlevé le pansement et j’ai vu. La cicatrice, la poitrine (je me suis rappelée qu’enceinte, j’avais pris 3 bonnets, bon, et bien là, j’ai un sein et une cicatrice..). Moi qui aime l’art, je me souviens avoir pensé aux femmes destructurées de Picasso .. pensée incongrue, mais marquante en cet instant-là !
...../..... à suivre
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